AFA entend agir avec les PME et les Coopératives pour consolider et développer les Unités de transformation agricole.

EXPLICATIONS

Les petits exploitants constituent la vaste majorité des agriculteurs sur tout le continent. Par exemple, en Afrique subsaharienne, ils exploitent quelque 80 % des terres agricoles et produisent environ 70 % de la totalité des denrées alimentaires. Pourtant, la plupart d’entre eux vivent dans la pauvreté. L’amélioration des rendements permettrait de renforcer leur propre sécurité alimentaire, tout en augmentant leurs revenus, puisqu’ils pourraient vendre davantage d’excédents, ce qui contribuerait à la réalisation de l’ODD nº 1 – Pas de pauvreté (et indirectement de l’ODD nº 2 – Faim « zéro »).

Des études économiques confirment que la croissance générée par l’agriculture constitue l’un des moyens les plus efficaces pour réduire la pauvreté. La mise en relation des petits exploitants avec les chaînes de valeur les aiderait à étendre leurs activités puisqu’ils bénéficieraient d’un meilleur accès aux semences, aux engrais, aux pesticides, aux produits vétérinaires, aux outils et aux connaissance.

De plus, les petits agriculteurs seraient davantage incités à passer à l’échelle supérieure en raison de l’accès accru aux installations de stockage, de meilleures possibilités de transport et de la réduction du risque lié aux acheteurs

UNE DEMANDE ACCRUE DE PRODUITS TRANSFORMEES

Il est également nécessaire d’accroître la productivité agricole et d’améliorer les chaînes de valeur pour répondre à une demande accrue de denrées alimentaires, notamment d’aliments transformés. La population du continent africain devrait passer de 1,3 milliard actuellement à 1,7 milliard en 2030, puis à 2,5 milliards en 2050 (Nations unies, 2019), entraînant ainsi une hausse de la demande de nourriture. En outre, du fait de la poursuite de l’urbanisation, une part croissante des denrées agricoles sera consommée loin de là où elles sont produites : les urbains représentent déjà quelque 38 % de la population d’Afrique subsaharienne, mais ils consomment 50 % de la totalité de la nourriture et même environ 65 % des aliments transformés. Parallèlement, la croissance de la classe moyenne continuera à tirer la demande d’aliments transformés, de viande, de produits laitiers, ainsi que de céréales et de riz de qualité supérieure.