Le déficit d’investissements à l’appui des chaînes de valeur agricoles est important. Le chiffre de 940 milliards d’USD (en USD de 2009) est souvent cité pour les besoins d’investissement dans l’agriculture à l’horizon 2050. Environ un tiers de ce montant est nécessaire pour le secteur primaire et deux tiers pour l’industrie agroalimentaire, en particulier pour le premier stade de la transformation, la mécanisation, les sources d’énergie et matériels divers, les installations de marchés ruraux et de gros, les dispositifs de chaîne du froid et d’entreposage. Il est estimé dans une étude récente que le déficit de financement auquel est confrontée l’industrie agroalimentaire africaine pour répondre aux besoins en matière de sécurité alimentaire d’ici à 2050 s’élève à 11 milliards d’USD par an.

Des investissements supplémentaires seraient nécessaires pour améliorer la résilience du secteur face aux changements climatiques. Les États, les organisations bilatérales et multilatérales ainsi que les institutions de financement du développement peuvent apporter une part de ces financements, mais la majeure partie devra provenir du secteur privé.

AFA PARIE SUR LES COOPERATIVES

Les investissements que les agriculteurs des pays à faible revenu et à revenu intermédiaire consacrent à l’équipement de leurs propres exploitations agricoles sont, chaque année, plus de quatre fois plus importants que les investissements des pouvoirs publics dans le secteur agricole. De plus, les investissements des agriculteurs sont de loin supérieurs aux dépenses des donateurs internationaux et des investisseurs étrangers privés. Étant donné que les investissements des agriculteurs jouent un rôle prépondérant, il est essentiel de les placer au centre de toute stratégie visant à améliorer le montant et l’efficacité des investissements agricoles